Lors du scrutin du 30 octobre, 156 millions de Brésiliens sont appelés à décider qui, entre Jair Bolsonaro ou Luiz Inácio Lula da Silva, sera installé au palais du Planalto pour les quatre prochaines années.
L’Amérique latine et le monde suivent la campagne avec un grand intérêt. Ces résultats auront un grand impact au Brésil, mais aussi pour les secteurs progressistes et le populisme d’extrême droite en Amérique latine. Et ceci dans un scénario international de plus en plus complexe.[1]
Les sondages annoncent la victoire de l’ancien président Lula. Par contre, il est toujours difficile d’évaluer l’effet de la campagne agressive de fake news de tous genres de Bolsonaro. Ceci, bien que le président sortant ait fini par goûter à sa propre médecine, lorsqu’un podcast sur des adolescents vénézuéliens a circulé sur les réseaux sociaux (ElMundo).[2] De plus, l’incertitude demeure quant aux possibilités de violence de ses partisans face à une victoire serrée de Lula.
De son côté, Lula a retrouvé son style combatif de dirigeant syndical. Il a installé des sujets tels que la responsabilité de Bolsonaro dans les centaines de milliers de morts pendant la pandémie du Covid-19é. Également pour ce qui est de l’augmentation de la pauvreté au Brésil. Aussi sur la déforestation de la forêt amazonienne, favorisée par Bolsonaro. Lula gagne à imposer la comparaison entre le gouvernement actuel et ses deux mandats (LaNación).[3]
Il s’agit d’une élection atypique. Le dilemme électoral se situe entre le populisme d’extrême droite, néo-fasciste de Bolsonaro d’un côté et de l’autre, le progressisme pragmatique de Lula. Celui-ci, bien qu’il ne propose de changements structurels, cherche à améliorer les conditions de vie des Brésiliens.
C’est ainsi qu’en toile de fond, l’enjeu est le sort de la démocratie brésilienne. Une démocratie qui a été fragilisée par le coup d’État institutionnel contre Dilma Rousseff en 2016. Aggravée par la suite par l’exclusion de Lula de la campagne présidentielle de 2018. Et encore fragilisée par les quatre années de gouvernement bolsonariste. Dans cet article, nous analyserons certains aspects de la complexe situation électorale brésilienne.
Résultats d’une élection atypique
Les résultats des élections du 2 octobre ont porté sur plusieurs paliers de l’État (CEIGB). L’élection présidentielle a été disputée entre Lula et Bolsonaro (CELAG).[4] Les deux candidats ont obtenu 91,6 % des voix tandis que deux autres candidats : Simone Tebet du Mouvement démocratique brésilien, MDB (centre droit) avec 4,2% et Ciro Gomes du Parti démocratique du travail (PDT) avec 3,05% ont été les seuls a obtenir des résultats significatifs. Ceci parce que les sept autres candidats à la présidence n’ont obtenu, réunis, que 1,15 % des voix. La polarisation du vote a presque transformé le premier tour en ballotage.
Cette polarisation a également été géographique : les électeurs du Nord, du Nord-est et du Sud-est ont massivement soutenu Lula; par contre, ceux du Nord, du Centre ouest et du Sud ont préféré Bolsonaro (voir image). C’est ainsi que Lula gagne dans quatorze États, tandis que Bolsonaro gagnait dans douze États, plus le district fédéral.
Cette polarisation a également influencé la composition du Congrès. En effet, dans la Chambre des députés le Bolsonarisme a augmenté sa représentation à 16,5% en obtenant 99 des 513 sièges. Au Sénat, avec 24,5% et 13 des 81 sénateurs, sa coalition est devenue le principal groupe parlementaire.
De son côté, la fédération « Brésil de l’espoir », formée par le Parti des travailleurs (PT), le Parti communiste et le Parti vert, a augmenté son nombre de députés de 56 à 80. Cela comprend six dirigeants du mouvement sans terre du Nord est brésilien. Le PT obtiendrait un maximum de 9 sénateurs, en se convertissant dans la quatrième force dans le Sénat (Senadonoticias).[5]
D’ailleurs, sur les 27 gouverneurs des États et celui du district fédéral, quinze ont été confirmés au premier tour. Parmi ceux-ci, neuf soutenus par Bolsonaro, dont Rio de Janeiro et Brasilia. Seulement cinq soutenus par Lula ont été élus, dont ceux du Rio Grande do Norte, Piauí et Ceará (Swissinfo). Le sénateur Romeu Zema du parti néolibéral du Minas Gérais s’est déclaré neutre dans la contestation présidentielle. Sur les treize postes en litige le 30 octobre, celui qui retient l’attention est celui pour São Paulo, entre Tarcísio Gomes de Freitas et l’ancien candidat présidentiel du PT en 2018, Fernando Haddad (Veja).[6]
Le «Centrao» et la politique brésilienne
Si la victoire de Lula est confirmée le 30 octobre; même su celle de Bolsonaro le serait, aucun d’entre eux n’a de majorité législative. Or, cela a été le cas de tous les présidents depuis le retour de la démocratie dans les années 80. Pour faire avancer son programme, le président élu devra chercher des appuis et négocier avec les 273 législateurs qui n’appartiennent à aucune des coalitions gouvernementales.
Comme le souligne à juste titre, Amílcar Salas Oroño, la fragmentation de la représentation politique en dizaines de partis constitués autour de diverses personnalités, est la caractéristique principale du système politique brésilien (CELAG).[7] C’est ainsi que les règles parlementaires permettent aux membres des deux chambres du Congrès de former des groupes ou des blocs, afin de peser dans le « jeu » de la politique nationale. Le groupe le plus célèbre est le Centrao selon Luis Andreassa (Infobae).[8]
C’est le soutien du Centrao, qui a permis que Bolsonaro puisse gouverner et échapper aux 143 demandes d’impeachment, y compris pour crimes contre l’humanité pour son déni de la pandémie de Covid-19. D’ailleurs, Bolsonaro affirme qu’il a déjà suffisamment de soutien au Congrès pour obtenir la destitution de Lula.
Certains analystes sont d’accord (eldiaroAR).[9] D’autres estiment qu’en cas de victoire, le gouvernement Lula aurait certainement la capacité pour négocier et obtenir l’appui d’un groupe parlementaire majoritaire au Congrès. C’est que ce n’est pas la première fois que le progressisme de centre gauche atteigne à peine 30 à 35 % de représentation au Congrès. En 2003, Lula a obtenu 378 voix pour approuver une réforme fiscale, qui nécessitait une réforme constitutionnelle, qui lui a permis de financer ses programmes sociaux (ElPaís).
En même temps, le contexte actuel diffère de celui d’il y a vingt ans. Rappelons que c’est la perte du soutien de ce groupe de parlementaires, en raison de la faiblesse du Parti des travailleurs, qui a permis le coup d’État institutionnel de 2016 contre la présidente du Parti des travailleurs, Dilma Rousseff.
Le bilan du gouvernement Bolsonaro comme question de l’urne ?
Pour que la victoire annoncée de Lula dans les sondages devienne une réalité, il a besoin d’imposer comme question de l’urne. Il doit poser comme enjeu le 30 octobre, la comparaison entre le bilan catastrophique de Bolsonaro et celui des premiers gouvernements du Parti des travailleurs.
La campagne de Lula accuse le déni de Bolsonaro comme responsable de quelque 400 000 décès évitables sur les 680 000 causés par la pandémie de Covid-19 (Swissinfo).[10] L’argument est, entre autres, le dédain de Bolsonaro, qui qualifiait le Covid-19 de « petite grippe » et ses entraves aux efforts de vaccination par les États.
Aussi, des conséquences du renforcement des politiques néolibérales, adoptées par Miguel Temer, suite au coup institutionnel, affaiblissant, entre autres, les relations de travail (Juraima Almeida).[11] Les politiques de droite, renforcées par le gouvernement Bolsonaro, ont vite fait réapparaitre le Brésil sur la carte de la faim de la FAO, de laquelle il avait disparu en 2014. C’est ainsi que 125 millions de Brésiliens souffrent d’insécurité alimentaire en raison de leur situation économique et que 33 millions sont revenus à la précarité d’il y a trente ans selon PENSSAN (Télam).[12]
De plus, le Brésil a cessé d’être un acteur international majeur et un membre actif des BRICS. Bolsonaro a fait rentrer le Brésil dans la groupe du négationnisme climatique : sa politique de favoriser au lieu de contrôler, d’énormes incendies dans la région amazonienne a été dénoncée mondialement. Selon Sônia Guajajara le sort de la jungle amazonienne se joue dans le scrutin du 30 octobre (TIME).[13]
Enfin, le Brésil est confronté à une forte crise économique : il est entré en récession en 2021 et bien que la croissance économique reparte, l’inflation s’est déchaînée, le chômage atteint plus de 9 % et touche le très grand nombre d’emplois informels (France24).[14] Pour cette raison, entre autres, une partie de la bourgeoisie nationale a abandonné Bolsonaro par crainte d’un plus grand effondrement lors d’un second mandat.
Quel impact du populisme d’extrême droite et des fake news ?
La votation obtenue par Bolsonaro le 2 octobre a semé une incertitude certaine sur l’issu du 30 octobre. Il semble difficile d’évaluer les effets du populisme d’extrême droite et des fake news qui font l’image de marque de Bolsonaro. Juraima Almeida relie ce type de campagne et ses succès au Brésil et ailleurs, à une régression civilisationnelle globale.[15]
C’est que malgré ses politiques et que le néolibéralisme bolsonariste soit soutenu par un capital financier local lié au capital international, il cherche à séduire les couches populaires et moyennes, adeptes des réseaux sociaux, dont le tiers le plus conservateur des évangéliques et 53% des catholiques brésiliens.
C’est ainsi que dans les dernières semaines le populisme bolsonariste distribue des milliards de réais dans une opération d’achat de voix : inédite selon LeMonde: entre autres, l’augmentation des chèques pour l’énergie, baisse des impôts, avance des aides sociales à 20 millions de familles avant le scrutin (CNN).[16]
D’ailleurs, la base sociale de l’ancien capitaine de l’armée inclut l’armée et la police (ElPaís).[17] C’est que 38 membres de la députation bolsonariste et 49 dans d’autres instances proviennent des forces de sécurité. Parmi eux, le général (R) Hamilton Mourao, sénateur du Rio Grande do Sul. Aussi, l’ancien ministre de la Santé, le général Eduardo Pazuello, deuxième député le plus voté à Rio de Janeiro. Sous Bolsonaro, les casernes ont acquis un poids et une influence sans précédent dans la démocratie (Pagina12).[18]
Les secteurs évangélistes jouent un rôle important. Damara Alves, évangéliste radical et sénatrice élue pour Brasilia, fait une campagne de fake news qui est un véritable festival de bestialité selon des analystes (Pagina12).[19]
La question de l’urne pour la campagne de Bolsonaro est d’associer l’ex-président à la corruption. Or, le tribunal suprême électoral (TSE) a ordonné l’élimination de la campagne « Lula voleur », avec «le soutien massif des prisonniers » et d’autres mensonges qui lient Lula à la corruption. Le TSE a également ordonné aux réseaux sociaux de supprimer la vidéo du député élu et influenceur, Nikolas Ferreira, qui affirmait que Lula fermerait les Églises (ElPaís).[20] Pourtant cette interdiction est arrivée lorsque la vidéo comptait déjà 30 millions de vues. Par ailleurs, la campagne de fake news inclut une réédition de la traditionnelle campagne contre le communisme (Nodal).[21] Ceci inclut des présidents progressistes, tels que Petro, Boric, Fernández, Maduro, Ortega, entre autres (ElTiempo).[22]
À quel point le bolsonarisme néo-fasciste est-il enraciné ?
La question est d’élucider à quel point le Bolsonarisme néo-fasciste est-il enraciné. Plusieurs analystes affirment que Bolsonaro va plus loin que d’autres populismes d’extrême droite : il a adopté la devise « Dieu, Patrie et Famille » du « Duce » Benito Mussolini dans les années 1930 en Italie.
Déjà en 2019, l’analyste Manuel Loff affirmait sur Bolsonaro, que « Le discours qu’il tient sur les mouvements sociaux et politiques qui s’opposent à lui, sur les femmes, les minorités ethniques, la famille, la nation, l’Occident configure un néofascisme adapté au Brésil du 21e siècle » (apublica).[23] D’autres analystes comme Fabián Echegaray affirment que le néofascisme bolsonariste ne sera pas une simple « parenthèse barbare » (Latinoamérica21).[24] D’ores et déjà sa présence au Congrès lui garantirait des quotas de pouvoir pendant au moins quatre ans (Infobae).[25]
Sa menace, proche de celle de l’ex-président étatsunien Donald Trump, de ne reconnaître que sa victoire, s’ajoute à l’affirmation que «Seul Dieu peut l’éloigner de Brasilia» (DW).[26] Leurs attaques sans fondement contre le vote électronique apparaissent comme une dérive néo-fasciste contre les institutions. Néanmoins, plusieurs, entre autres le Crisis Group, doutent que les Forces armées le suivent dans une aventure putschiste. Il reste cependant, la possibilité d’un recours à la violence par ses partisans radicalisés en cas de défaite serrée.[27]
Toutefois, le discrédit grandissant de Bolsonaro et les réserves de secteurs de la bourgeoisie sont liés aux inquiétudes sur l’impact sur l’économie de la dérive néo-fasciste incontrôlable de Bolsonaro, selon Armando Boito Jr. Il faut dire que plusieurs hommes d’affaires et dirigeants de leurs organisations, tels Febraban et Fiesp, inquiets ont exprimé leur soutien à Lula, le reconnaissant comme un vrai démocrate (Alainfo).[28] C’est que, selon Boito, c’est qu’en donnant priorité « aux intérêts du grand capital financier international et de la fraction de la bourgeoisie associée à ces fractions internationales », Bolsonaro confronte la bourgeoisie liée au marché intérieur et est de tendance néo développementaliste.
Le retour de Lula annonce le début d’un nouveau cycle ?
Les sondages indiquent une victoire de l’ancien président Luiz Inácio Lula da Silva, avec une différence allant jusqu’à six points selon Datafolha.[29] Une victoire de Lula fermerait le cycle ouvert par le coup d’État institutionnel contre la présidente Dilma Rousseff en 2016. Cette rupture de la continuité démocratique, justifiée par le sombre argument du « pédalage fiscal », fût le coup de grâce des néolibéraux contre un Parti des travailleurs affaibli par des politiques publiques progressistes de redistribution des revenus qui ne s’attaquaient pas aux changements structurels. Selon Fabricio Pereira da Silva, il symbolisait la fin de la période démocratique brésilienne depuis la fin de la dictature militaire dans les années 1980 (Latinoamérica21).[30]
Le renversement de Dilma Rousseff s’inscrit avec autres interventions des forces politiques réactionnaires contre des gouvernements progressistes en Amérique latine. C’est la stratégie utilisée, entre autres, au Honduras contre Manuel Zelaya (2009), contre Fernando Lugo au Paraguay (2012), contre Evo Morales en Bolivie (2019).
L’offensive institutionnelle réactionnaire contre le Parti des travailleurs s’est poursuivie avec les accusations et l’emprisonnement de Lula pendant 580 jours. Une persécution politique déguisée en justice, par l’ancien juge Sergio Moro, plus tard ministre de Jair Bolsonaro et élu sénateur en 2022.
À la politisation des acteurs du système judiciaire s’est ajouté l’interventionnisme des militaires brésiliens dénoncé par, The Intercept Brésil.[31] Le général Eduardo Villas Boas a avoué dans un livre/interview publié en 2021, que l’objectif de l’armée était de barrer de Lula à la présidence (Pagina12).[32] Ces manœuvres politiques ont empêché la candidature de Lula, favori en 2018, ouvrant la voie à la victoire de Bolsonaro. La Cour suprême fédérale a finalement rejeté ce procès politique permettant l’actuelle confrontation entre Bolsonaro et Lula.
Une victoire de Lula le 30 octobre, annoncerait le retour du progressisme pragmatique pratiqué par Lula dans ses deux premiers gouvernements. C’est ainsi que la victoire de Lula aura un impact négatif sur l’essor du populisme néo-fasciste en Amérique latine. En même temps, elle favorisera les débats entre les progressismes et la gauche dans la région et au niveau international (LeMonde).[33]
Vote au Brésil entre démocratie et barbarie ?
Lula présente le second tour comme un choix entre la démocratie et la barbarie (Gozman).[34] Dans les faits. La campagne a été marquée par la violence des partisans de Bolsonaro, par l’utilisation ouverte des prérogatives présidentielles (enterrement de la reine Elizabeth d’Angleterre ; tribune de l’Assemblée générale des Nations unies et ; lors des célébrations de l’indépendance).
Pourtant, au-delà des critiques sur son style bouffon, son machisme déclaré, sa nostalgie de la dictature militaire, la défaite de Jair Bolsonaro sera due au bilan de son gouvernement. Dans cette perspective, des doutes persistent sur les effets de sa campagne de fake news sur les électeurs.
De son côté la popularité de Lula vient du bilan de ses deux mandats présidentiels (2003 à 2010). Toutefois, il a contre lui, l’antipétisme et les accusations de corruption installées depuis le coup d’État institutionnel de 2016. Par contre, il a sa faveur d’avoir réussi à mettre sur pied une coalition de démocrates contre le Bolsonarisme. Le soutien des candidats, Simone Tebet du MDB (oantagon!ste) et Ciro Gomes du PDT (France24), a mathématiquement assuré sa victoire.
Lula, dans son pragmatisme, s’est tourné vers le centre. Son candidat à la vice-présidence est Geraldo Alckmin, un ancien rival de centre droit aux élections de 2006. Selon Eleonora Gosman, ses partisans comprennent des représentants de la politique traditionnelle et du pouvoir économique inquiets de la dérive de Bolsonaro, dont le groupe Derrumbando Muros composé de dizaines d’hommes d’affaires, d’économistes, d’hommes politiques et de scientifiques (Nodal).[35]
Son programme maintient une combinaison de politiques sociales de redistribution des revenus et le maintien des équilibres économiques, de ses premiers gouvernements. C’est ainsi que ses objectifs sont de retirer le Brésil de la carte de la faim de la FAO, de renouveler et étendre le programme Bolsa Familia et le salaire minimum. Aussi, de poursuivre le programme Brésil vert et des Gardiens de la biomasse. D’ailleurs, il promet de s’attaquer à l’exploitation minière illégale, la déforestation et les incendies (Programme).[36] [29]
Les élections brésiliennes de 2022 sont atypiques : l’avenir de la démocratie restreinte brésilienne est en jeu.
NOTES
[1] Marco Teruggi (10 octobre 2022) Brésil : la rue est la stratégie de Lula pour le Ballotaje. Page 12. Adresse consultée: https://www.pagina12.com.ar/488457-brasil-la-calle-es-la-estrategia-de-lula-para-el-ballotage
[2] El Mundo (16 octobre 2022). Polémique au Brésil sur certaines déclarations de Bolsonaro sur l’apparence physique de certains mineurs vénézuéliens El Mundo. Adresse consultée: https://www.elmundo.es/internacional/2022/10/16/634bfe34e4d4d8b54f8b457f.html
[3] Miriam Leitao (17 octobre 2022) Lula contre Bolsonaro : qui a remporté le premier débat présidentiel avant le second tour. La nation. Adresse consultée: https://es-us.vida-estilo.yahoo.com/lula-vs-bolsonaro-gan%C3%B3-debate-134902889.html
[4] CELAG. 4 octobre 2022. Brésil : rapport postélectoral. Analyse politique. Centre stratégique latino-américain de géopolitique. Adresse consultée: https://www.celag.org/brasil-informe-postelectoral/
[5] Agencia del Senado (3 octobre 2022) PL fait le plus grand banc du Sénat ; le PSD est le deuxième plus grand parti. Consulté sur : https://www12.senado.leg.br/noticias/materias/2022/10/03/pl-faz-a-maior-bancada-do-senado-psd-eo-Segundo-maior-Partido
[6] Gustavo Maia. 13 octobre 2022. La recherche qui mène la campagne de Tarcísio à parier sur la victoire contre Haddad. Voir. Consulté sur : https://veja.abril.com.br/coluna/radar/a-pesquisa-que-leva-a-campanha-tarcisio-a-apostar-na-vitoria-contra-haddad/
[7] Amílcar Salas Oroño. Formation historico-politique du Brésil. Analyse politique. CELAG. Adresse consultée: https://www.celag.org/formacion-historico-politica-de-brasil/
[8] Luis Andreassa. (13 juillet 2020). Qu’est-ce que Centrao et quel est son rôle dans la politique brésilienne. Politize ! Adresse consultée : https://www.politize.com.br/o-que-eo-centrao/
[9] Alfredo Grieco et Bavio. (4 octobre 2022) Au Congrès brésilien, la droite a déjà remporté tous les votes nécessaires pour destituer Lula de ses fonctions en 2023. EldiaroAR. Consulté sur : Elecciones en Brasil 2022 – Análisis: En el Congreso brasileño, la derecha ya ganó todos los votos que necesita para destituir a Lula en 2023 – elDiarioAR.com
[10] Swissinfo (17 octobre 2022) Lula recuerda negacionismo de Bolsonaro con la Covid-19 durante el debate. Swissinfo. Consultado en: https://www.swissinfo.ch/spa/brasil-elecciones_lula-recuerda-el-negacionismo-de-bolsonaro-con-la-covid-19-durante-debate/47983778
[11] Juraima Almeida (26 juillet 2022) Bolsonaro quiere otros cuatro años para terminar de destruir Brasil. CLAE. Consultado en: Bolsonaro quiere otros cuatro años para terminar de destruir Brasil – CLAE (estrategia.la). Consulté sur: https://rebelion.org/bolsonaro-quiere-otros-cuatro-anos-para-terminar-de-destruir-brasil/
[12] Télam (8 juin 2022) Inseguridad alimentaria en Brasil: 33 millones de personas pasan hambre a diario. Télam. Consulté sur: Inseguridad alimentaria en Brasil: 33 millones de personas pasan hambre a diario (telam.com.ar)
[13] Sônia Guajajara (12 octobre 2022) The Fate of the Amazon Rainforest Depends on the Brazil Election. TIME. Consultado en: https://time.com/6221323/brazil-elections-amazon-rainforest-sonia-guajajara/
[14] France 24 (20 décembre 2021) El “annus horribilis” del presidente brasileño Jair Bolsonaro. France 24. Consulté sur: https://www.france24.com/es/am%C3%A9rica-latina/20211220-brasil-jair-bolsonaro-econom%C3%ADa-corrupci%C3%B3n-pandemia
[15] Juraima Almeida. (14 octobre 2022) Lula, Bolsonaro, la democracia, la fascistización y los derechos humanos. CLAE. Consultado en: https://estrategia.la/2022/10/14/lula-bolsonaro-la-democracia-la-fascistizacion-y-los-derechos-fundamentales/
[16] Rodrigo Pedroso (6 octobre 2022) Bolsonaro adelanta pagos de asistencia social ante proximidad de las elecciones. CNN Brasil. Consultado en: https://cnnespanol.cnn.com/2022/10/06/bolsonaro-dinero-pobres-balotaje-trax/
[17] Naiara Galarraga (27 septembre 2022) Brasil vive una avalancha de diputados y candidatos con placa y pistola. El País. Consultado en: https://elpais.com/internacional/2022-09-27/brasil-vive-una-avalancha-de-diputados-y-candidatos-con-placa-y-pistola.html
[18] Eric Nepomuceno (15 octobre 2022) Brasil: un gobierno militarizado. Página 12. Consultado en: https://www.pagina12.com.ar/490018-brasil-un-gobierno-militarizado
[19] Eric Nepomuceno (11 octobre 2022) Brasil: un festival de bestialidades. Página 12. Consultado en: https://www.pagina12.com.ar/488593-brasil-un-festival-de-bestialidades
[20] Jon Martín Cullel. (14 octobre 2022) “Lula cerrará las iglesias”: origen y desenlace de un bulo imparable en la campaña brasileña. El País. Consultado en: https://elpais.com/internacional/2022-10-14/lula-cerrara-las-iglesias-origen-y-desenlace-de-un-bulo-imparable-en-la-campana-brasilena.html
[21] Nodal (23 septembre 2022) Brasil. A días de las elecciones Bolsonaro afirma: “Le pido a Dios que nuestro pueblo brasileño nunca sienta los dolores del comunismo”. Nodal. Consultado en: https://www.nodal.am/2022/09/brasil-a-dias-de-las-elecciones-bolsonaro-afirma-le-pido-a-nuestro-dios-que-nuestro-pueblo-brasileno-nunca-sienta-los-dolores-del-comunismo/
[22] El Tiempo. (26 septembre 2022) Duro ataque de Jair Bolsonaro contra el presidente Gustavo Petro. El Tiempo. Consulté sur: Bolsonaro ataca con dureza al presidente Gustavo Petro – Gobierno – Política – ELTIEMPO.COM
[23] Ricardo Viel. (29 juillet 2019) Entrevista a Manuel Loff: “El Bolsonarismo es el neofascismo adaptado al Brasil del siglo XXI» Consultar en apublica : https://apublica.org/2019/07/el-bolsonarismo-es-el-neofascismo-adaptado-al-brasil-del-siglo-xxi/
[24] Fabián Echegaray. (8 octobre 2022). Brasil: ¿fin de la ilusión del “paréntesis bárbaro”. Latinoamérica21. Consultado en: https://latinoamerica21.com/es/brasil-fin-de-la-ilusion-del-parentesis-barbaro/
[25] Maria Zuppello. (5 octobre 2022) El reto del Congreso en Brasil. Infobae. Consulté sur : El reto del Congreso en Brasil – Infobae
[26] DW. DW verifica: afirmaciones de Bolsonaro de cara a las elecciones de Brasil. DW. Consulté sur: DW verifica: afirmaciones de Bolsonaro de cara a las elecciones de Brasil | Brasil en DW | DW | 26.08.2022
[27] Crisis Group. (16 juin 2022) Brazil’s True Believers: Bolsonaro and the Risks of an Election Year. Crisis Group. Consulté sur: Brazil’s True Believers: Bolsonaro and the Risks of an Election Year | Crisis Group
[28] Armando Boito Jr. (3 août 2022) Brasil: los grandes capitalistas en la campaña electoral. Alainfo. Consulté sur: https://www.alai.info/los-grandes-capitalistas-en-la-campana-electoral/
[29] El Observador. (15 octobre 2022) A dos semanas del balotaje, Lula le gana por seis puntos a Bolsonaro. Consultado en: https://www.elobservador.com.uy/nota/a-dos-semanas-del-balotaje-lula-le-gana-por-seis-puntos-a-bolsonaro-2022101592432
[30] Fabricio Pereira da Silva. (18 mars 2021). Los “golpes institucionales” son golpes de Estado. Consultado en Latinoamérica21 en: https://latinoamerica21.com/es/los-golpes-institucionales-son-golpes-de-estado/
[31] The Intercept Brasil. As mensagens da Lava Jato. Consulté sur: As mensagens secretas da Lava Jato (theintercept.com)
[32] Eric Nepomuceno (12 février 2021) El exjefe del Ejército brasileño reveló que la cúpula castrense conspiró contra la liberación de Lula da Silva. Página 12. Consultado en: El exjefe del Ejército brasileño reveló que la cúpula castrense conspiró contra la liberación de Lula da Silva | Contenido escandaloso del libro «General Villas Boas: conversaciones con el comandante» | Página12 (pagina12.com.ar)
[33] Bruno Mayerfield (11 octobre 2022) Au Brésil. L’inquiétude du camp Lula, pour qui la champagne présidentielle s’est transformée en chemin de croix. Le Monde. Consultado en : https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/11/au-bresil-inquietudes-et-desarroi-du-camp-lula_6145241_3210.html?xtor=EPR-32280629-%5ba-la-une%5d-20221011-%5bzone_edito_1_titre_2%5d&M_BT=47876336712075
[34] Eleonora GOSMAN. (Octobre 2022) Brasil, estado de situación. Nueva Sociedad. Consultado en: https://nuso.org/articulo/brasil-segundavuelta/
[35] Pablo Giuliano (11 octobre 2022) Brasil : Lula recibe el apoyo de decenas de empresarios, políticos y científicos . NODAL. Consulté sur: Brasil | Lula recibe el apoyo de decenas de empresarios, economistas, políticos y científicos – NODAL
[36] Lula Presidente. Baixa aquí as diretrizes do programa de governo de Lula e Alckmin. Consultado en: https://pt.org.br/baixe-aqui-as-diretrizes-do-programa-de-governo-de-lula-e-alckmin/